Ni groupe, ni collectif, mais une furieuse envie de faire ensemble, partager une expérience, habiter L’Escaut avec les êtres, hommes, plantes et animaux qui le peuplent.

Qui sont-ils?

David Llosa Juan Agustin

Son travail explore les manières de raconter des histoires en tissant des récits individuels et collectifs, ancrés dans des dimensions mythologiques, historiques et culturelles. Par l’illustration, la sculpture et l’installation, il crée des espaces immersifs où objets et symboles deviennent langage et mémoire. Inspiré des représentations religieuses et des mythologies syncrétiques latino-américaines, il revisite la mémoire collective à travers l’intime, en convoquant des thèmes tels que migration, déracinement et sexualité.

Daphné Tellier

Tisser est pour elle un geste de patience et de lien. Elle récupère fils et fibres pour construire des motifs, répéter, méditer. Sa pratique, qui va du moulage au tissage en passant par le dessin, explore les cycles et l’impermanence des choses. Attentive aux détails, aux empreintes et aux structures, elle compose un vocabulaire sensible où chaque fibre devient trace et mémoire.

Déborah Zeitoun
Elle façonne des bijoux en argent, entre pièces uniques et petites séries, en privilégiant un rapport intuitif à la matière. Grâce à la technique de la cire perdue, elle laisse la spontanéité du geste et les réactions du matériau guider la forme. Ses créations, déclinées en mini-collections, révèlent textures, contrastes et subtilités du processus artisanal, offrant au métal une dimension organique et vivante.

Lucie Thery
Sa démarche naît de l’observation de nos gestes, tensions et modes d’existence. À travers la sculpture et l’installation, elle détourne et déplace matériaux et échelles pour révéler de nouvelles narrations. Ses œuvres, mêlant acier, verre, textile, céramique et image, interrogent cycles, équilibres et flux. Elles proposent des chorégraphies de matière où se rejouent nos manières d’habiter le monde.

Luna-Isola Bersanetti
Ses créations s’inspirent de figures féminines mythologiques pour réinventer des récits marqués par la misogynie. Ses « peaux », minutieusement ornées de perles et d’écailles de porcelaine papier, évoquent la mue, la métamorphose et la résilience. Entre armures fragiles et sculptures sonores, ses œuvres hybrides associent céramique et textile, s’animent dans la performance et questionnent mémoire, transmission et transformations sociales.

Rosamonde Pacteau
Elle développe une pratique sculpturale nourrie par l’architecture et les matériaux de construction. Gravats, câbles, tuiles et ferrailles deviennent matière première d’installations ouvertes, en tension, révélant ce qui est habituellement caché : structures, ancrages, soutiens. Ses œuvres explorent cycles et réemploi, faisant surgir des équilibres fragiles où la mémoire des matériaux se transforme en force poétique.

Zoé Lemoine
Elle interroge le lien entre paysage, culture et identité. En détournant des objets ordinaires ou délaissés, elle invente un univers où l’intérieur et l’extérieur se confondent : le paysage devient maison, les infrastructures se font mobilier. Ses créations, à la fois absurdes et poétiques, revalorisent l’insignifiant et brouillent les frontières entre quotidien et imaginaire.