Fantômes Fantômes

Fantômes fantômes est une cérémonie théâtrale participative et performative qui interroge notre lien de vivants aux morts, à travers une exploration d’une expérience partagée par les deux artistes au plateau, à laquelle se mêlent les voix de celles et ceux qui ont bien voulu entourer la création par leurs témoignages, suscitant des résonnances toujours surprenantes comme seule la mort sait en créer.
Fantômes fantômes est une forme hors les murs écrite pour un contexte de bar, à la manière des « apéros de la mort »1, et qui peut tout à fait prendre place dans un hall d’entrée de théâtre, en appartement, dans des cimetières…. Par sa forme polyphonique qui fait résonner la voix du comédien, le processus d’écriture de l’autrice en collaboration avec lui, les voix du public, celles des témoins enregistrés, avec poésie, humour et lucidité, Fantômes fantômes questionnerait notre rapport à nos morts, à notre propre mort, aux cérémonies et au rituel. Il s’agit de reconstituer un espace d’échange autour de la mort, dans des termes joyeux et festifs, de s’accorder une communion où la tristesse n’est pas niée sans être un apitoiement.
A la fois vertical par le maître de cérémonie performer mais aussi horizontal dans un espace ouvert, en mouvement, inclusif et participatif pour le public, il s’agirait de remettre en jeu une parole vivante sur la mort, et de recréer du vivant à partir de nos expériences de deuil. Loin de l’idée du deuil en cinq étapes figées, linéaires et préétablies, d’un deuil qui serait un jour achevé, nous cherchons à produire ensemble, à marquer un moment de transformation, théâtrale et intime, au présent.
Pablo Dubott
Auteur, metteur en scène, comédien, chercheur et enseignant du théâtre, Pablo Dubott sort de l’École du Théâtre de la Pontificale Université Catholique du Chili en 2010. En 2017, il obtient son Master en Études Théâtrales, Écritures et représentations, de l’Université Sorbonne Nouvelle Paris- 3, France et en 2018 il obtient son Master théâtre en création dans la même université. Il développe sa carrière en tant qu’auteur à partir de l’année 2008, en écrivant notamment les pièces Ponte_tu (m.e.s Maria José Contreras, Teatro UC, 2010), Heterofobia (m.e.s. Jimmy Daccarett, Centro GAM, 2015) Narciso Fracturado (idem). En tant que metteur en scène, il crée des petites formes à partir de ses propres pièces et la mise en scène de Angeles en América de Tony Kushner, l’année 2012 avec sa compagnie La Mala Nueva, fondée en 2008. En coproduction avec le Théâtre des Quartiers d’Ivry, la compagnie met en scène Mi Muñequita de Gabriel Calderón (m.e.s. Adel Hakim, Sidarte, 2013), tournée en France en 2014, encadrée par le Festival Translatines, représentations à Paris et à Bayonne. En 2017, il fonde le Collectif La Portée, où il co-met en scène P.L.U.S. (spectacle performance de 12h) en 2018 à la Halle aux Cuirs, Espace Périphérique de La Villette, Sous les lumières et le silence de la haine (d’après Piscine (pas d’eau) de Mark Ravenhill) aussi en 2018 au Point Éphémère, et L’Auteure (d’après L’Auteur de Tim Crouch) à la Bellevilloise en 2019. Il est aussi dédié à la performance, notamment ses nouvelles créations SPIKE (2021) et PRODUCT (2022), en complicité avec le Festival La Tournée Générale. Actuellement, en plus de son activité artistique, il est doctorant en études théâtrales au Laboratoire International de Recherche Artistique (LIRA) à l’Université Sorbonne Nouvelle.
 
 
Anna Colléoc
Dramaturge, autrice, metteuse en scène et enseignante de lettres et théâtre. Pendant son cursus universitaire en théorie de la littérature et théâtre à l’Ecole Normale Supérieure, Paris IV Sorbonne et l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, elle consacre ses recherches aux pièces de Jean Genet et à la notion de polyphonie dans le théâtre contemporain. En parallèle, elle travaille comme journaliste au festival d'Avignon et en tant qu'assistante à la mise en scène pour le spectacle Les Nègres de Bob Wilson à l’Odéon, en 2014, et pour Elisabeth Chailloux, alors co-directrice du Théâtre des Quartiers d’Ivry avec Adel Hakim, pour les Femmes Savantes en 2015.
Elle conçoit et réalise le podcast Polyphonies, qui analyse les liens entre théâtre et enseignement, donnant la voix à des élèves de théâtre qui explorent comment ce que leur pratique leur apporte et comment cela questionne les rapports de pouvoir. Elle est depuis plusieurs années dramaturge auprès d’Agathe Charnet, notamment pour le spectacle Ceci est mon corps (création 2021) et Nous étions la forêt (création en
cours). Elle écrit également des pièces avec ses élèves de spécialité et option théâtre au lycée Montesquieu d’Herblay puis au lycée Auguste Renoir d’Asnières-sur-Seine, en partenariat avec le T2G centre dramatique national de Gennevilliers, en ayant à coeur de produire un théâtre pluriel, polyphonique, ouvert et festif, qui décloisonne l’accès au théâtre.
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Binnenkort

Fantômes Fantômes is a participatory and performative theatrical ceremony that questions our link as living people to the dead, through an exploration of an experience shared by the two artists on the stage, with the voices of those who were willing to surround the creation with their testimonies, giving rise to resonances as only death can create.
Fantômes fantômes is a form outside the walls, written for a bar context, in the manner of the "apéros de la mort".
in the manner of the "apéros de la mort "1 , and which can also take place in a theatre lobby, in an apartment or in a lobby of a theatre, in a flat, in a cemetery....
Through its polyphonic form, which makes the actor's voice resonate, the author's writing process in collaboration with him, the voices of the audience, those of the recorded with poetry, humour and lucidity, Fantômes Fantômes questions our relationship to our dead, to our own death, to ceremonies and ritual. The aim is to reconstituting a space of exchange around death, in joyful and festive terms, to grant ourselves a communion where sadness is not denied without being self-pitying.
At the same time vertical by the master of ceremonies performer but also horizontal in an open open space, in movement, inclusive and participative for the public, it would be a question of to put a living word about death back into play, and to recreate life from our experiences of mourning. Far from the idea of mourning in five fixed, linear and pre-established stages mourning that would one day be completed, we seek to produce together, to mark a moment of transformation, theatrical and intimate, in the present.